Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bio Tissus Vente de textile biologique et équitable au mètre
20 novembre 2014

Le coton biologique

vetements-coton-bio

Le coton certifié biologique est cultivé dans 22 pays (selon Le guide l'exportateur de coton, du Centre de commerce international), principalement la Turquie et l'Inde, mais aussi la Chine et les États-Unis. Par rapport à la production totale de coton, celle du coton biologique reste marginale (0,1 % en 2006), mais semble en augmentation.

Pourquoi le coton biologique ?

Trois types d'arguments sont mis en avant par les producteurs et les distributeurs : le respect de l'environnement lors de la culture, une (hypothétique) absence d'effets allergènes et, plus récemment mais pas pour tous les labels, la notion de commerce équitable. Ils viennent en contrepoint des graves griefs reprochés à la culture classique du coton :

  • aspect environnemental : à l'échelle mondiale, la culture du coton est considérée comme l'une des plus polluantes du monde. Selon l'OMS, elle drainerait environ 10 % des pesticides utilisés, alors qu'elle ne mobilise que 3 % des terres cultivées. Elle est également une énorme consommatrice d'eau et une puissante émettrice de gaz carbonique ;
  • effet sur la santé du consommateur : il vient des colorants chimiques utilisés pour la teinture, qui contiennent des métaux lourds ou des produits parfois allergisants ;
  • effet sur la santé des cultivateurs : les effets de l'épandage de pesticides sur les champs, en particulier pour les cultures de coton, ont été dénoncés par l'OMS, qui cite le chiffre de 22.000 morts par an pour la culture du coton.
  • commerce équitable : la culture du coton, marché mondial considérable, dépend de très grosses entreprises et repose sur une main-d'œuvre locale peu rémunérée.

Les bénéfices du coton biologique

En réaction, la filière biologique, née dans les années 1990, s'est peu à peu développée, avec une demande portée par les marchés européens et nord-américains. La production, certifiée par des organismes indépendants, s'effectue sans utilisation de pesticides d'origine industrielle. Une certification « commerce équitable » peut s'y ajouter.

La consommation d'eau est plus faible, et les cultivateurs bien moins exposés à des produits toxiques. L'absence de colorants est le gage d'un moindre effet allergène. 

De nombreux labels permettent de reconnaître les vêtements : BioRe, EKO-Skal, IMO, Ecocert, Ecolabel ou Oeko tex standard.

  • Pourquoi privilégier le coton bio ou les fibres naturelles non traitées ? Choisir le coton bio, c’est contribuer au développement de sa culture, et donc à réduire l’impact considérable de la production traditionnelle de coton sur l’environnement.
  • Le coton est une des cultures qui utilise le plus de pesticides : elle consomme plus de 20% des insecticides agricoles pour seulement 2.5% des surfaces agricoles ! La production d’un kilo de coton nécessite entre 7 000 et 29 000 litres d’eau et jusqu’à 30 traitements par an.

Deuxième point : les conditions de travail des travailleurs, même à l’autre bout de la terre, sont liées à nos achats.

  • La culture du coton traditionnelle conduit à l’endettement chronique des paysans et à leur empoisonnement (un million de personnes intoxiquées dont 22 000 morts chaque année selon l’OMS). Quant à la fabrication industrielle de vêtements en provenance des pays émergents, elle se fait à bas coût au détriment de leurs conditions de travail, y compris celui des enfants. Le développement du coton biologique et équitable est ainsi un bon moyen de lutter contre ces fléaux.

 

  • Enfin : choisir du coton bio c'est contribuer à préserver sa santé. Nous portons tous les jours, à même la peau des textiles traités (pesticides pour la matière première, métaux lourds pour les couleurs).

Quelques exemples : l’utilisation d’un colorant azoïque ayant un effet cancérigène, de métaux lourds provoquant des allergies, de formaldéhyde, qui rend les vêtements infroissables mais qui provoque des saignements de nez, irritations, migraines, nausées... Quels sont les effets à long terme que l’on ne voit pas ? A l’inverse, le coton biologique évite ces substances et, étant anallergique, il est recommandé aux peaux sensibles et notamment à celle de bébé.

 

La culture de cette plante utiliserait 25% des insecticides consommés dans le monde et 10% des pesticides utilisés en agriculture; après le riz et le blé, pour seulement 2,5% de la totalité des terres cultivées sur la planète. Le blanchiment du coton exige fréquemment d’utiliser du chlore ou des azurants chimiques. La teinture du coton, elle, requiert souvent d’employer des métaux lourds comme du plomb ou du chrome, évidemment toxiques.

Un T-shirt consommait pour sa production 25 000 litres d’eau et émettait 5,2 kg de CO2 (autant que 27 km en avion) chez l’entreprise Switcher, avant qu’elle ne s’attaque au problème. Le coton biologique est moins gourmand en eau et en adjuvant chimique. Même si en 2007 à peine plus de 1% des textiles sont produits biologiquement, de nombreuses entreprises s’y mettent.

Face à ce constat alarmant, on voit depuis quelques années le développement de la culture biologique du coton. 2 avantages:

  1. cette culture maintient les sols sains et productifs grâce à l'utilisation d'engrais naturels. 
  2. elle respecte les équilibres naturels entre les différentes populations animales


Il existe maintenant un grand choix de tissus certifiés biologiques, même en France par exemple sur biotissus

Coton conventionnel versus Coton biologique

La filière du coton conventionnel, c’est :

  • 16% des insecticides et 7% des pesticides utilisés dans le monde alors qu’elle ne représente que 2,5% des surfaces cultivées.
  • Jusqu’à 30 traitements par an pour assurer sa culture.
  • 140 grammes de produits chimiques et 2700 litres d’eau consommés pour la fabrication d’un tee-shirt de 150 grammes.

L’alternative du coton biologique pour le respect de l’environnement, c’est :

  • La rotation des cultures pour une meilleure fertilité des sols, donc une consommation d’eau plus faible
  • L’utilisation d’intrants chimiques fortement restreinte pour répondre aux exigences de non-toxicité et de biodégradabilité, et un recours aux plantes leurres et aux insecticides biologiques.

Il est important de noter également, que l’impact environnemental des vêtements ne dépend pas uniquement des phases de production et de distribution, mais également des phases d’utilisation (nettoyage, séchage, repassage) et de fin de vie qui représentent en moyenne 50% du total des impacts environnementaux des produits.

Minimiser l'impact des vêtements en coton

Ces impacts, dus à l’utilisation et à la fin de vie du vêtement, sont sous la pleine responsabilité du consommateur, qui peut les minimiser en adoptant un comportement d’utilisation et de fin de vie éco-responsable :

  • Porter les vêtements plusieurs fois avant de les laver.
  • Laver à froid (30°C) en utilisant un cycle court et un essorage réduit.
  • Utiliser des lessives écologiques ou concentrées en évitant le surdosage.
  • Préférer le séchage à l’air libre plutôt qu’en sèche-linge.
  • Ne repasser que si nécessaire.
  • Utiliser des appareils électroménagers de classe énergétique faible.
  • Ne pas jeter les vêtements usagés mais les donner à des associations qui sauront les recycler.
  • Le respect de la norme SA 8000 est également un point important à surveiller.


Par exemple, l’utilisation du sèche_linge représente à elle seule 60% de l’énergie en phase d’utilisation. Supprimer le repassage et le séchage en machine diminue ainsi l’impact de 50%.

Ainsi, les fabricants de lessives, machines à laver et sèche-linge doivent régulièrement innover pour réduire les consommations en eau et énergie des produits qu’ils vendent. Enfin, les filières de recyclage doivent se rendre plus visibles pour que le consommateur ne jette plus ses vêtements dans les ordures ménagères.

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité